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Les Prisonnières (Lettres N, O&P)
NIVARD ou MICARDE, Madeleine. Née le 24 juin
1689, à Nîmes. Épouse le 11 janvier 1712
Antoine Savanier, maçon, dont elle a 4 filles.
Condamnée pour fait d’assemblée à l’âge
de 50 ans (colline de Mourrefrech, le 28 juin 1739), se
déclarant protestante. Jugement de Bernage le 11 septembre
1739. Décédée le 2 avril 1767 à
l’âge de 78 ans. Brevet de rémission le 26 octobre
1768, Canetta répond que l’une des lettres est inutile
puisque celle pour qui elle était morte depuis 18 mois
(elle ou Suzanne Bouzige).
NOGARETTE, Claude. De Prunet, diocèse de Mende.
Sur la liste d’écrou du 30 juin 1693. Morte le 25
août 1793.
NORETE, Phélèpe. Écrouée le
17 décembre 1701. Rationnaire en 1704.
PAGES, Claude. De Baye [Vaye], en Vivarais.
Transférée à la Tour le 24 juin 1789, encore
rationnaire le 25 novembre 1789.
PAGES, Suzanne. Née le 18 octobre 1720. Fille de
Pierre, jardinier à Nîmes et de Marie Blancher.
Infirme : "abcès froid ouvert sur une jambe contrefaite et
liée sur un bois", "estropiée d’une jambe, a de la
peine à marcher". Condamnée le 11 septembre 1739
à être enfermée à la Providence
à Nîmes pour avoir assisté à une
assemblée, l’Intendant réclame à
Saint-Florentin le 14 août 1741 un Ordre qui permette de
l’interner à la Tour, car elle n’est pas revenue de ses
erreurs : "récalcitrante". "Cette fille a toujours eu la
droiture de ne rien feindre pour se procurer son
élargissement" dit d’elle la supérieure du couvent.
Ordre du 20 août 1741 : elle entre à la Tour le 3
septembre 1741, à 21 ans. Sur la 1° liste des
candidates aux libérations sur promesse en 1745, pas sur la
suivante. Adressé par Saint-Florentin le 11 décembre
1768, le Brevet de Rémission de Pagès prête
gratuitement à la prisonnière le sentiment
quune détention de plus de 30 années, les
réflexions qu’elle lui a fait faire sur sa faute, et le
repentir sincère qui en est le fruit, lui fait
espérer que Sa Majesté voudra bien,
n’écoutant que sa clémence, regarder cette faute
comme suffisamment expiée". Libérée 26
décembre 1768, avec Roux ; elles sont les dernières
prisonnières. Elle fait partie des 3 dernières
prisonnières entre lesquelles Rabaut partage les 220 livres
restant des envois d’Amsterdam. Un an plus tard, il lui remet 4
louis de la part du Comité de Genève.
PANSIER(R)E ou PENSIER, Madeleine. D’Alès.
Écrou avant le 4 juillet 1692. Sortie le 4 août 1693.
Pauvre veuve chez qui Sabatier, dit "Salomonet", ancien camisard
et compagnon de Bombounoux, est pris, en avril 1710. Elle
était restée déjà 15 ans à la
Tour de Constance, et elle est emprisonnée de nouveau
à Montpellier, sa maison est rasée. Elle est encore
à la Citadelle de Montpellier en 1712
PASCAL, Tiphaine. D’Alès, veuve de Dominique
Verdier. Incarcérée en 1709, pour avoir
assisté à une assemblée, sur la liste des
prisonnières entre 1701 à 1715.
PAUL(LE), Jacquette. Née le 31 octobre 1690
à Nîmes. Fille de François Paul,
marchand-bourgeois, et de Madeleine Maravail. Nièce de Jean
Paul, qui fut pasteur à Aigues-Mortes. Épouse, le 22
mai 1715, Michel Blanc, facturier en bas. Amie D’Élisabeth
Michel. Condamnée par jugement de La Fare le 3 avril 1730,
pour avoir assisté à l’assemblée du Mas des
Crottes. Teste à la Tour, malade, le 5 août 1743. A
cette date, elle demeure la seule d’entre les femmes
condamnées le 3 avril 1730, "la seule des Nîmoises
arrêtées en 1730 qui fut absolument fidèle".
Sortie indéterminée constatée le 2°
trimestre 1745.
PENSIER, Madeleine. Voir : PANSIER(R)E,
Madeleine.
PER(R)IER, Madeleine. De La Vayas ou La Baye,
près de Pranles. Condamnée à La Voulte le 18
juin 1689 à être exposée à Vernoux avec
des écriteaux devant et derrière avec ces mots :"
fille débauchée de son propre aveu ayant fait le
métier de prophétesse", Le jugement de Basville se
réfère à une Ordonnance du Roi d’août
1686 "portant peine de mort contre ceux qui auront fait des
exercices de la RPR". Elle entre à la Tour de Constance le
24 juin 1689, avec 11 autres détenues,
transférées du Vivarais. Morte à la Tour le
13 novembre 1689.
PERIER, Madeleine ou Marguerite. Voir :
LERIER, Madeleine ou Marguerite.
PEYRE ou ANNETTE, Anne. Voir TREILLES,
Anne.
PEYRON(D) ou PEYROU(NE), Louise. Née vers
1694-1700, fille d’un ménager. De Lamastre, en Vivarais.
Poursuivie pour avoir hébergé le ministre Mathieu
Maurel, dit Du Vernet, dit Mousson, pendant 3 jours (il a
été arrêté ans sa maison) et avoir
participé à la prière. Interrogée en
avril et mai 1739, elle se déclare protestante. Jugement de
Bernage du 8 février 1740, elle est conduite à la
Tour le 15 mars 1740. Rationnaire au 30 septembre 1748. Le 1°
juillet 1748, le boulanger substitue par inadvertance le nom de
"Aberline Louise et Marie" à celui de Peyrond Louise.
Sortie avant le 30 octobre 1750 ou décédée le
30 septembre 1752.
PEYROU(NE), Louise. Voir : PEYRON(D),
Louise.
PEYSARDE, Marthe. voir :
ASERMADE, Marthe.
PICARD, Marie. Née vers 1684-88, native de
Calvisson et habitant Saint-Cosme. Veuve de Jean Cabanis,
ménager. Son fils Antoine, marié au Désert, y
a présenté 2 enfants au baptême. Jugement de
Saint-Priest du 17 mars 1752, la condamnant à la prison
à vie pour avoir assisté à une
assemblée près de Clarensac. Elle n’apparaît
pas sur la liste établie par le Commissaire De Fitte en
1758 : Marie Picard est déjà morte, à la
Tour, entre 1755 et 1758. Radiée du pain seulement le 30
décembre 1760 (fictif).
PIE, Judith. Voir : PUECH, Judith.
PIERRE J(E)ANTE, Isabeau. De Colognac. Sur la liste
d’écrou de juin 1693. Sortie le 25 août 1693.
PILLET, Madeleine. Née vers 1701-1711, fille
d’Antoine, maître apothicaire de la RPR. De Marsillargues.
Épouse le 8 août 1721 Jean-Louis Saint-Sens,
capitaine d’infanterie, âgé de 30 ans. 3 enfants dont
l’aînée, Anne, née le 12 février 1724,
est seule survivante et se déclare protestante, ayant
quitté la CAR, religion de son père.
Arrêtée pour complicité d’hébergement
du pasteur Jean Molines dit Fléchier (son époux ?).
Jugement de Saint-Priest du 15 juillet 1752, condamnant à
mort Fléchier et à la prison à vie Madeleine
Pillet. Fléchier abjure, Madeleine pourrait être
admise en maison de force mais son intransigeance l’y rend
indésirable et elle est conduite à la Tour en
septembre 1752. Pensionnée, donc pas rationnaire. Sa
"promesse de bien faire" lui vaut d’être élargie le
30 septembre 1766 (Ordre Beauvau), elle se fait de plus
délivrer dans de très courts délais un Brevet
de Rémission lui permettant de rentrer dans ses biens mis
en Régie. Décédée le 11 novembre 1780,
sépulture non-catholique.
PINEL, Marguerite. De Flagela ou Flaviac.
Transférée du Vivarais à la Tour de Constance
le 24 juin 1689.
PINTARD(E) ou HERMAFROIDITE, Marguerite. Née
vers 1673 au Cros. De Lasalle. Fille de Pintard. Prédicante
avant 1689 (Claude Brousson a parlé d’elle avec
admiration). Arrêtée en 1692, aurait
été enfermée au château de
Sommières. Sur la liste d’écrou de la Tour du 30
juin 1693, à l’hôpital le 9 août 1693.
Libérée sous caution de son oncle, Antoine Viala, de
Sommières, le 19 octobre 1693.
Réincarcérée le 29 août 1694 et
libérée le 15 août 1698.
PIZE, Marie. Reçoit des soins entre le 11 mars
1693 et le 18 août 1695.
PLANQUE ou LA BLONDE ;LA BLONDINE ; MARIETTE, Marie
De Valleraugue, La Valette, bergère à Taleyrac.
Épouse de Castanet en avril ou mai 1703, mariage au
Désert régularisé à Genève en
octobre 1704. Prédicante, elle revient secrètement
en France après s’être exilée en Suisse avec
Castanet, capturée à Montpellier en 1705 et
emprisonnée à la Tour de Constance, elle y est
encore au 31 décembre 1705. "Après qu’elle y eut
resté un temps, épousa en secondes noces un sergent
de la garnison, en eut quelques enfants et a quelques
années qu’elle est morte" (récit fait en 1740).
PLANTIER, Isabeau. De Bréau. Épouse de
Paul Bresson, voiturier ; plusieurs enfants. Arrêtée
à l’issue d’une assemblée près d’Aulas le 29
avril 1742. Jugement de juin 1742. Catholique ayant
épousé un cévenol protestant, elle fait
valoir après son procès qu’elle est d’origine
catholique et qu’elle a pratiqué la CAR dès son
arrivée à la Tour. Lettre de Rappel du 12
décembre 1743, libérée le 30 du même
mois.
PLOUVIERE, Catherine. Voir : ROUVIERE,
Catherine.
PONTIE, Marie. Voir : LAPORTE, Marie.
PORRET ou POURETTE, Catherine. De La Voulte. A la Tour
en 1699, sur la liste des rationnaires en 1704.
PORTALESSE, Jeanne. Voir : POURTALEZE,
Jeanne.
PORTALESSE, Marie. Voir : POURTALEZE,
Marie.
POUGET (FEMME) Épouse de Jacques Pouget, consul
de Foissac. Jugement de Bernage de 1734, la condamnant à la
prison à vie, par contumace (?) pour avoir accueilli le
prédicant Barthélémy Claris.
POURETTE, Catherine. Voir : PORRET,
Catherine.
POURTALEZE ou PORTALESSE, Jeanne. De Crès. Sur
la liste d’écrou du 30 juin 1693. Sortie le 29 septembre
1693.
POURTALEZE ou PORTALESSE, Marie. De Crès. Sur la
liste d’écrou du 30 juin 1693. Morte le 28 juillet
1693.
PRADELLE, Jeanne. Sur la liste des rationnaires du pain
du roi en 1704.
PRADOUNE, Marguerite. De Sainte-Croix-de-Caderle.
Écrou le 11 février 1693. Sortie le 25 avril
1693.
PUECH ou PIE, Judith. Née en 1677, fille de
Guillaume et de Jeanne Montaud. Épouse à
Nîmes, à 19 ans, le 10 janvier 1696, Jean de Cambis,
originaire d’Anduze. Veuve d’Etienne Troulier (remariage du 25
août 1705). Habite le château de Cabanes, près
de Nîmes où elle et son mari sont en service.
Surprise à l’assemblée du 28 juin 1739, près
de Saint-Césaire. Jugement de Bernage du 11 septembre
1739.
PUECHMARIN, Marie. De Saint-Hippolyte-du-Fort,
épouse Jauvert. Entre à la Tour en 1697, pour avoir
assisté à une assemblée.