Les Prisonnières (Lettres G, H, I&J)

GABIAC, Antoinette. Voir : CABIAC,
Antoinette.

GALARY ou SALARY, Madeleine. D’Avèze, née
vers 1685, épouse de Jean Nissole, travailleur de terre.
Jugement de juin 1742, la condamnant pour avoir assisté
à une assemblée. Écrouée le 27 juin
1742. Morte dans les derniers mois de 1745 ou sortie
indéterminée constatée le 2° trimestre
1745.

GALIBERT(E), Bernardine. De Baron, habitant
Nîmes. Condamnée à la prison à vie en
mai 1705, pour avoir assisté un prédicant ou un
pasteur.

GASAISE, Antoinette. Voir : GIBERT,
Antoinette.

GAU, Marie ou Marion. Voir : CANNAC, Marie ou
Marion.

GAUSSEN(T), Anne. Née vers 1678 ou 1688. De
Villevielle près de Sommières, ou de Lunel. Veuve
André Cros ou Gros, matelassier à Montpellier. Un
enfant, Pierre, né vers 1710. Arrêtée chez la
veuve Verchand, lors d’une assemblée des Multipliants. Le
jugement du 22 avril 1723 la condamne à la prison à
vie pour avoir assisté des pasteurs ou prédicants et
avoir participé aux assemblées.
Incarcérée le 22 avril 1723, à 43 ans.
Légataire de Vassas le 31 août 1727.
Mentionnée sur l’état des prisonnières de
1741 et candidate aux libérations sur promesse au 4°
trimestre 1745 ; sur la liste de Marie Durand en 1754.
Radiée de la liste du boulanger de septembre 1763 (fictif
car elle est encore détenue). Certainement morte en prison
en 1763 après 40 ans de détention, à 85 ans,
dernier témoin des Multipliants.

GAUTIERE, Isabeau. De Monoblet (Pascallon).
Incarcérée à Montpellier du 6 au 22 octobre
1692, date de son transfert à la Tour. Ordre du 14 octobre
1692, écrou le 22. Sortie le 13 avril 1693.

GENTILLE, Moïse. Condamnée le 7
décembre 1737 par de Bernage. Sur l’état des
prisonnières à la Tour en 1761.

GIBERNE, Marie. Du Cailar ; épouse L’Hermet.
Enfermée en 1713, pour avoir assisté à une
assemblée.

GIBERT ou GASAISE, Antoinette. De Cournonsec.
Arrêtée à Montpellier en 1719,
prophétesse, soupçonnée d’assemblée.
Amenée de la Citadelle de Montpellier à la Tour le
18 mars 1720 Sur la liste des prisonnières à la Tour
entre 1716 et 1748.

GIBERTE, Louise. De Saint-Hippolyte-du-Fort, née
vers 1680 ; fille de Paul, tanneur à Saint-Hippolyte.
Entrée à la Tour en 1697, à 18 ans, à
la suite d’un culte célébré aux environs de
Sauve Dans une lettre à sa mère, parle d’un certain
Jauvert qui a fait des démarches pour faire libérer
sa femme. Libérée en 1698 ; se trouve en
liberté à Orange, après 18 mois de
détention, en 1699.

GIRARD, Suzanne. Servante à Soubrelargues,
Saint-Privat-de-Vallongue. Prise sortant de France.
Incarcérée en août 1727. Disparue entre 1727
et 1736.

GIRARD, Suzanne. Voir : RICHARD,
Suzanne.

GLEYZE ou GUISE, Marie. De Saint-Dedy ou Grozon.
Transférée du Vivarais à la Tour le 24 juin
1689. Sur la liste des rationnaires le 25 novembre 1689. Morte
à la Tour le 10 août 1693.

GLORAY, Alix. D’Annonay. Écrou avant le 4
juillet 1692. Morte à la Tour le 28 avril 1693.

GOSSE ou DUGASSE, Jeanne de. D’Uzès.
Écrouée le 11 février 1693. Sortie le 29
septembre 1693.

GOU(R)NON, Marie. Du Vivarais. Écrouée le
20 juin 1693.

GOUIN, Antoinette. De Traverse (Saint-Fortunat),
née en 1685, veuve de Pierre Bourja, catholique.
Prédicante, inspirée, compromise dans un mouvement
prophétique violent qui a agité tout un hameau,
envoyée à la Tour sur Ordre d’octobre 1728. Explique
les raisons de son arrestation et demande sa grâce le 8
novembre 1731 : A suivi les objurgations d’un passant appelant
à la repentance, sans rien connaître de la religion
protestante, puis a été dénoncée. Doit
donner des preuves de sa catholicité pendant 5 ans en
prison, renouvelle sa requête en 1735. Lettre de Rappel
après abjuration le 15 novembre 1735.

GOURDEAU ou GOURDOL, Judith. De Saint-Apollinaire.
Transférée à la Tour de Constance le 24 juin
1689, encore rationnaire le 25 novembre 1689.

GOURDOL, Judith. Voir : GOURDEAU,
Judith.

GOUTELLE. Voir : VEY, Marie.

GOUTET ou DEGOUTET Fille de Jean et de Marie Vey,
prisonnière à la Tour de 1737 à 1768.
Née en prison entre 1735 et 1737, elle entre à la
Tour dans les bras de sa mère en 1737. 15 ans plus tard,
elle se jette, avec la fille de Falguière, aux pieds du
marquis de Paulmy, envoyé de la Cour en inspection au
Languedoc. Reste à la Tour jusqu’à 16 ans
passés. "Mariée par la suite à Anduze" dit
Marie Durand.

GOUTET(TE). Voir : VEY.

GOUTEZ, Anne. Voir : FALGUIERE, Anne.

GREGOIRE, Anne. D’Uzès, veuve Charron.
Ecrouée le 11 février 1693. Sortie le 10 août
1693.

GUEIZARD, Jeanne. Voir : GUIRARD,
Jeanne.

GUER(E)AUD ou GERAUD, Marie. De Sommières,
née entre 1670 et 1694, Peut-être fille de Pierre et
de Porte, dite Suzanne Roberte. Ordre de mars 1730. Difficile
à distinguer de Marie Bér(e)aud de
Mours-en-Vivarais, une seule est nommée sur la liste
postérieure au 20 juin 1736.

GUERAUT, Marie. De Vernoux Arrêtée comme
opiniâtre, pour avoir exhorté à la mort une de
ses coreligionnaires. Entrée à la Tour en mars 1730.
Disparue ou morte entre 1731 et 1736.

GUIBAL, Isabeau. De Vanières, paroisse de
Saint-Martial. Catholique, incarcérée le 21
février 1743 pour apostasie : Le prêtre
dénonce sa conduite violente : "exemple pernicieux et
occasion de scandale". Emprisonnée un an à
Alès puis écrouée à la Tour aux
dépens de la Régie sur Lettre de Saint-Florentin du
31 janvier ou du 2 février 1743. Candidate aux
libérations sur promesse en 1745 mais en novembre 1745,
elle est parmi les 7 (sur 8) qui se dérobent à
promettre, elle parait se solidariser avec les protestantes. Sa
conduite est celle d’une bonne catholique, d’après le
curé d’Aigues-Mortes. Libération accordée par
Lettre de Rappel le 23 décembre 1745 qui arrive 3 jours
après sa mort. Note en marge : "elle est
décédée".

GUICHARD(E), Suzanne. Fille de feu Louis, ministre
à Bréau, chambrière à
Saint-Jean-du-Gard. Délivre en octobre 1689 le
prédicant Jean Roman ligoté dans une cave du
château de Saint-Jean-du-Gard où loge Basville et son
escorte. Écrouée le 21 octobre 1689.
Libérée le 25 août 1693. Se trouve au Refuge
en Angleterre en 1701, "bien établie".

GUIDAISE, Catherine. Voir : GUIDES,
Catherine.

GUIDES ou GUIDAISE, Catherine. Née le 8 octobre
1679 à Montpellier ; fille de feu Jean, menuisier, et de
Mathurine ou Jeanne Tibaud. Emprisonnée en mai 1705
à la Tour de Constance pour avoir logé Claris,
Flessières et Annibal Galhiard, (pour l’affaire de la ligue
des enfants de Dieu ?) ; elle est ensuite transférée
dans le donjon de Carcassonne en 1706, elle y est encore le 13
novembre 1712. Elle est libérée vers 1715, comme
Bouisset. Reprise en 1720 et suspectée à divers
titres :10 ans de prison dont 9 à Carcassonne, avertisseuse
d’assemblée, donnant asile aux prédicants.
Réincarcérée à la Tour. Elle signe un
acte notarié à la Tour le 3 octobre 1720, son
testament en 1720. Légataire de Bouisset, sa compagne de
détention à Carcassonne, le 11 août 1720.
Toujours détenue en 1723. Disparue entre 1724 et 1736,
libérée [ ?] 1723-1724.

GUIDON, Lucrèce. Voir : GUIGOU(N)E,
Lucrèce.

GUIGON, Lucrèce. Voir : GUIGOU(N)E,
Lucrèce.

GUIGOU(N)E ou GUIGON ; GUIDON ; LA VIVARESE,
Lucrèce. De La Rouveyre, près d’Albon, Marcols
ou Dalbou, vers Marcou en Vivarais. Prophétesse en 1703, a
combattu avec les Camisards, achevant les blessés et
poursuivant ceux qui fuyaient devant elle, criant :"Vive
L’Épée de L’Éternel". Arrêtée en
1704, à la Tour le 28 janvier 1705.
Transférée en 1710 à Carcassonne où
elle se trouve en 1712. Libérée en 1716.

GUIGUE, Gabrielle. Née vers 1683-1691 à
Saint-Chaptes, habitant Nîmes. Épouse le 25 avril
1709 Paul Mathieu, faiseur de bas de laine, né vers
1685-1688, habitant Nîmes, galérien mort à la
peine en 1760, condamné par le même jugement. Trois
enfants ; "a perdu un fils et un petit-fils au service de Sa
Majesté", mentionne Marie Durand sur la liste des
prisonnières de 1766. Interrogée le 26
décembre 1750, se déclare protestante.
Condamnée pour avoir assisté à une
assemblée par le jugement du 16 mars 1751 (exposé
dans le musée). Conduite à la Tour, à 63 ans,
par "un garde, 30 soldats, 2 sergents et un capitaine en second".
Sur les listes du boulanger Boulary de 1761 et de 1763. Paul
Rabaut rapporte qu’elle a été libérée
en novembre 1766, elle est une des 5 prisonnières parmi
lesquelles 3 ont disparu de la Tour en 1767, une morte, 2
libérées par de Beauvau.

GUION, Louise. De Lasalle, sœur de Marguerite
Guion, épouse de Durand, régent protestant de
Lasalle, arrêté vers Dijon et condamné aux
galères ; trop âgé pour ramer, il est
déporté en Amérique. Emprisonnée
à la Tour à 55 ans comme fugitive avec ses 2 filles
en 1687. Menacées de la déportation ;
transférées à Montpellier, puis à la
Tour de la Reine. Elle et ses filles abjurent, puis se
réfugient en Suisse un an plus tard, avec Jean Roques, le
seul survivant des 5 enfants de Marguerite.

GUION, Marguerite. De Lasalle, épouse de Jean
Roques, mort à la Tour de Constance en 1687, mère de
trois filles et de deux fils : Jacques, 14 ans, mort à la
Tour de Constance en 1687 aussi et Jean, 26 ans, qui abjure.
Arrêtée avec toute sa famille en 1687, comme
opiniâtre, enfermée à la Tour avec ses filles
puis déportées, le bateau fit naufrage.
Noyée.

GUIRARD ou GUEIZARD, Jeanne. De Saint-Cézaire,
veuve de Jean Lombard, sa fille, infirme, Claudine Lombard, 16
ans, est à l’hôpital de Nîmes pour y être
instruite dans la CAR, puis au Fort de Nîmes en 1728 et
enfin graciée à une date indéterminée.
Répression d’une assemblée tenue à Valdegour,
près de Nîmes. Écrouée le 4
décembre 1727, à 55 ans. Sortie ou
décédée entre 1736 et 1739.

GUISE, Marie. Voir : GLEYSE, Marie.

HAUTERIVE, Jeanne. voir : ANTERIEU,
Jeanne.

HERMAFROIDITE. Voir : PINTARD(E),
Marguerite.

HO(U)NS, Suzanne des. Voir : DESHONS ,
Suzanne.

JALAGUIERESSE, Suzanne. Voir : BOUZANQUET,
Suzanne.

JEAN, Suzon de, ou Suzanne. Voir : DEJEAN,
Suzon, ou Suzanne.

JOBTE, Jeanne. voir : ANTERIEU,
Jeanne.